Magazine : Femmes d'aujourd'hui - Janvier 2006
Bistouri et cocotiers, pour le meilleur et pour le pire...
CES TOURISTES QUI PASSENT LEURS VACANCES EN CLINIQUE
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Concilier vacances au soleil et repos après une intervention, le tout à des tarifs déliants toute concurrence européenne, voila qui est tentant. A condition de savoir où l'on met les pieds ou, plutôt, le corps.
Moins chère, à l'abri des regards indiscrets et dans un cadre de rêve pour récupérer après l'intervention, la formule « je me fait lifter/ liposucer/opérer au soleil » a de quoi séduire ; alors, bon ou mauvais plan ?
Du côté de l'offre, la Tunisie arrive en tête, mais le Maroc développe également ce type de tourisme. Plus lions, le Brésil, capitale de la chirurgie esthétique propose des tarifs intéressantes, tout en intégrant la formule touristique. Enfin, il y a le safari-bistouri en Afrique du Sud, qui peut aussi se coupler à une découverte des vignobles, fierté sud-africaine.
Le prix à payer:
Difficile de donner des tarifs précis car en Belgique déjà, les prix sont extrêmement variables en fonction des centres : se faire opérer dans un hôpital publique peut coûter beaucoup moins chère qu'en clinique privée par exemple ; D'où l'impossibilité des bien se renseigner avant de mettre les voiles.
A savoir aussi, certaines opérations sont parfois remboursées chez nous dans certaines conditions.
A titre purement indicatif, voici quelques exemples de tarifs ;
- Lifting : 4800 euro dans une clinique privée contre 3500 euro en Tunisie. En Tunisie ce tarif inclut, en plus de l'hospitalisation un séjour de 5 nuits en demi-pension après l'intervention dans un hôtel 5 étoiles. Au Brésil, on peut trouver des propositions à 3700 euro, enclouant outre l'opération et les soins post-opératoires, un séjour dans un hôtel 3 étoiles ainsi que le billet d'avion.
- Lifting des seins : 3000 euro en Belgique contre 2500 euro dans les pays précités et dans les même conditions.
- Plastie abdominale : 4000 euro en Belgique contre 2700 euro en Tunisie et 3000 euro au Brésil .
Avantage à se faire opérer en Belgique:
- En Belgique, le chirurgien peut directement nous voir en chair et en os, établir un dossier complet et ne pas seulement juger sur des photos, il peut donc mieux estimer les risques de complications ;
- En cas de complications la sécurité sociale peut intervenir dans le coût de la ré opération.
- Vu la proximité, les recours, si le chirurgien n'a pas fait signer de décharge au patient, sont plus faciles et la défense par un avocat est possible.
Avantage à se faire opérer à l'étranger:
- Première motivation : les prix, bien évidemment !
- Les chirurgiens sérieux sont aussi bons que les chirurgiens de chez nous.
- Le post-opératoire est généralement assez idyllique : hôtels 4 ou 5 étoiles au bord de la mer..
- Dans les centres sérieux et dignes de confiance, le médecin s'engage à vous réopérer à charge du centre et ce malgré la pratique courante de faire signer une décharge au patient en cas d'insatisfaction.
Moralité
Dans tous les cas, le mot d'ordre est renseigner-vous sur le cent-re où vous comptez vous faire opérer, où qu'il soit.
Pour moi, tout s'est bien passé !
TEMOIGNAGE
Micheline a tenté à deux reprises les interventions en Tunisie. La première fois , c'est n Avril dernier
« Après avoir beaucoup maigri, je me suis retrouvée avec la peau du ventre qui pendait, Je me sentais très mal. Quand j'ai vu une émission de télévision ou l'on parlait de chirurgie esthétique et des centres Tunisiens qui la pratiquaient, j'ai été vraiment tentée au vu des tarifs. J'ai trouvé le site du centre où je suis allée et j'ai envoyé des photos de moi. Dix jours plus tard, je recevais mon devis, bien dans mon budget. Mon entourage me mettait en garde. « Tu vas avoir des cicatrices énormes, ils ne ferons pas attention, ils vont te prendre des organes, te dirons après qu'ils étaient malades, qu'il a fallu les enlever », « j'ai eu droit à tout. Je suis allée voir mon généraliste. Lui, par contre, n'était pas du tout méfiant, il a fait les analyses de sang, m'a aidée à remplir mon dossier médical pour le centre tunisien ;
Alors j'ai foncé, mais j'ai pleuré sans arrêt, angoissée par ma décision. A l'aéroport, il y avait quelqu'un pour m'accueillir. J'ai été particulièrement frappée par la chaleur de tous les gens que j'ai rencontrés, qu'ils soient de l'agence ou de la clinique : accompagnateurs, médecins, anesthésiste, infirmiers, tout le monde a toujours cherché à me réconforter. Jamais je n'ai été seule, abandonnée. Après l'opération, l'accompagnatrice était la et mon mari, au téléphone ;
Ensuite, j'ai été emmenée partout au souk, au restaurant avec les médecins Quand j'ai vu le résultat, j'étais sidérée : de la taille 46-48 (parfois 50) je passais à la taille 40 ! J'avais bien cette cicatrice dans le pli du bas du ventre, mais des mon retour, je l'ai montré à mon généraliste qui a trouvé que le travail avait été bien fait.